Un jour, nous ne travaillerons plus

Mardi dernier, je me suis rendu à Reykjavik pour assister à un séminaire consacré à l’avenir dans le travail. La question du temps de travail a bien entendu fait l’objet de plusieurs interventions. Evidemment, nous avons eu droit aux poncifs habituels sur cette sorte de sujet. Mais l’une d’elles m’a semblé plus intelligente que les autres, car elle s’extrayait de contexte immédiat pour avoir une vraie vision d’ensemble. A l’inverse des autres, l’orateur y montrait en détail pour quelles raisons nous allions travailler moins… pour gagner plus. Et il ne s’agissait pas un fantasme : cette transformation était déjà lancée, et ce depuis l’avènement. Les innovations qui ont émergé au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir de manière globale, de vivre plus sainement, non seulement plus longtemps d’une part mais aussi en meilleure forme. Les professions que nous occupons aujourd’hui requiert moins de temps et sont moins redoutables pour la santé. Rendez-vous seulement compte : nous profitons maintenant d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario-catastrophe selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à 100 ans n’a donc pas le moindre sens. C’est tout l’inverse qui va se réaliser. La recherche scientifique rend l’homme plus productif et lui permet de travailler de moins en moins, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. Dans notre monde occidental, le temps où le secteur de l’agriculture représentait 50 % de la population active est depuis longtemps fini. Grâce au tracteur, aux engrais, aux engrais et à l’optimisation des techniques agricoles. Au cours de ces deux derniers siècles, nous avons principalement destiné l’augmentation collective de notre espérance de vie et de la richesse à davantage de temps libre. Le fait de devoir aujourd’hui travailler à nouveau plus longtemps n’est qu’un accident passager. Nous avons en effet pris de l’avance sur la abondance qui n’avait pas encore créés. Cependant, l’estimation la plus rationnelle touchant notre avenir permet de bien percevoir plus de richesse, moins de travail et plus de temps libre. Ce séminaire a été une vraie bouffée d’optimisme, très appréciable face au défaitisme qui règne en ce moment.